L’année 2020 a été fortement impactée par la pandémie de COVID-19.
Dans les zones arides du Kenya, déjà vulnérabilisées par les chocs climatiques, les premières conséquences sociales de la crise sanitaire sont douloureuses.
Les populations fragiles basculent dans la pauvreté extrême.
Les mesures de confinement perturbent sévèrement les activités économiques tout en imposant à la population locale d’importantes privations pour faire face à la situation. Les fermetures d’écoles et donc des programmes d’alimentation scolaire accentuent le déficit d’accès à la nourriture.
Pour subvenir aux besoins de base, les ménages les moins pauvres ont recours à la vente d’actifs et à l’utilisation de leur épargne, ce qui produira vraisemblablement des effets négatifs de paupérisation à moyen terme si la crise sanitaire se poursuivait.
Cette année, I&S a effectué des interventions d’atténuation et de relèvement auprès de plusieurs communautés rurales : actions de sensibilisation aux risques épidémiques, mise en œuvre de mesures préventives, octroi d’aides financières pour soutenir le fonctionnement économique d’activités communautaires génératrices de revenus respectueuses de l’environnement.
Parallèlement, le premier cycle du programme RESILIENCE s’est clôturé et l’autonomie financière de base d’une école secondaire et d’une communauté du Nord Kenya a été obtenue à l’issue de 4 années de déploiement d’actions entre urgence et développement.
Les projets en cours ont été poursuivis : construction d’un Centre de Ressources à Marsabit, mise en œuvre d’une école pastorale à ciel ouvert en Terre Maasai.
Dans le monde, pour de nombreux auteurs et dans un grand nombre d’esprits, une lueur d’espoir nait de cette crise inédite : la Covid-19 est une occasion historique de se repenser, de se remettre en question, de se centrer sur l’essentiel pour l’avenir, de privilégier une vision collective au cœur des systèmes.
Même si beaucoup de paroles sont prononcées, cette nouvelle crise ne semble pas ouvrir la porte d’un changement vers un monde plus solidaire, plus humain, plus respectueux du Vivant.
La violence et l’auto-destruction sont omniprésentes sous des formes multiples comme les maltraitances et les humiliations sans cesse subies par les migrants, la destruction des écosystèmes, la réduction des habitats animaliers et l’extinction de nombreuses espèces.
En 2021, I&S redéfinira sa stratégie de développement pour les 5 prochaines années, en fonction des conséquences de la crise sanitaire et de l’actualité géopolitique, tout en laissant une place centrale à la lutte contre la négation du Vivant dans ses programmes à long terme.
L’Équipe de I&S
